8 mars, les droits des femmes bafoués dans les conflits armés
En ce 8 mars 2022, notre solidarité va vers toutes les femmes victimes et leurs enfants.
En cette journée internationale pour les droits des femmes, alors que le conflit armé entre l’Ukraine et la Russie a déjà poussé 1,5 millions d’Ukrainiennes et d’Ukrainiens à fuir leur pays, il nous semble crucial de rappeler que les femmes sont les premières victimes des conflits armés qui persistent autour du monde. En 2020, il y a eu des conflits armés dans 39 Etats, sur tous les continents.
Des femmes réfugiées
Les conflits armés obligent les populations civiles à fuir pour se protéger. Fin 2020, 82,4 millions de personnes étaient déplacées à travers le monde suite à des conflits engendrant des violations des droits humains. Parmi ces personnes déplacées, plus de 75 % de femmes et d’enfants. Ces femmes déplacées ont plus de risques de subir des violences.
- Pour en savoir plus sur les femmes réfugiées et les violences sexuelles
Les droits des femmes et des filles en danger dans les pays en guerre
Dans les pays en guerre, les droits humains sont régulièrement bafoués. Ces violations des droits touchent d’autant plus les femmes et les filles, premières victimes des conflits armés. Ainsi le droit à l’éducation des filles est particulièrement atteint avec une baisse de 17 % du taux de scolarisation. En Afghanistan, par exemple, depuis la prise de pouvoir des talibans en août 2021, les jeunes filles de plus de 12 ans ne peuvent plus poursuivre leur scolarité. Les pays en conflit ont aussi les taux de mariages forcés les plus élevés au monde. Au Yémen et au Sud-Soudan, par exemple, les mariages précoces ont augmenté de 20 % depuis le début de la guerre.
Les violences sexuelles comme arme de guerre
Lors des conflits armés, les violences sexuelles, telles que le viol, l’esclavage sexuel, la prostitution, les grossesses forcées, les stérilisations forcées ou tout autres formes de violences sexuelles, sont utilisées comme une arme de guerre. Dans la guerre du Tigré en Ethiopie, depuis novembre 2020, les viols sont utilisés comme une arme pour infliger un préjudice physique et psychologique aux femmes, comme le révèle l’organisation Amnesty International en 2021. [3]
Les violences sexuelles en temps de conflit sont reconnues comme des crimes de guerre par l’Organisation des Nations unies. Les Nations Unis publient un rapport annuel sur les violences sexuelles sur les zones de conflits. En 2020, les Nations unies ont répertorié des cas de violences sexuelles liées à des conflits armés dans 18 pays : l’Afghanistan, l’Ethiopie, la Centrafrique, la Colombie, la République démocratique du Congo, l’Irak, le Soudan, la Libye, le Mali, la Birmanie, la Somalie, le Sud Soudan, le Soudan, la Syrie, le Yemen, la Bosnie Herzégovine, la Côte d’Ivoire, le Népal le Sri Lanka et le Nigeria.
- Pour en savoir plus sur les violences sexuelles dans les conflits armés
La protection des femmes face aux conflits armés
Le conseil de sécurité de l’ONU a adopté plusieurs résolutions spécifiques pour protéger les femmes et les filles pendant les conflits armés. La résolution 1325, adoptée en 2000, reconnaît l’impact des conflits armés sur les femmes et les filles et œuvre pour la protection et la pleine participation de celles-ci aux accords de paix.
Ensemble, luttons contre les violences à l’égard des femmes et des filles !
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