Recherche

La situation à Djénine :

À Djénine, bien qu’il n’y ait pas eu d’attaques massives depuis un mois, la situation reste extrêmement tendue en raison des répercussions de la guerre et l’impact des attaques sur les villes voisines.

La ville de Djénine est assez calme depuis un mois, mais nous ressentons les conséquences de la guerre à Gaza… Notre économie tourne autour du commerce, notamment avec des personnes qui viennent des villes voisines comme Tulkahem et Qalqilya faire des courses ici. Depuis octobre, il est quasiment impossible de prendre la route et donc personne ne vient à Djénine. Cela impacte beaucoup notre économie. De plus, les gens achètent uniquement le minimum nécessaire car nous ne savons pas ce qu’il va se passer, tout le monde fait des économies. Nous continuons à mettre en place des actions pour les femmes au sein de l’Observatoire de Djénine, mais les conditions économiques sont un défi pour cela aussi. Par exemple, les formateurs que nous avons mobilisés ne travaillent que deux à trois jours par semaine, vu qu’ils ne reçoivent plus leurs salaires depuis des mois. Notre plan d’actions prend du retard.
Maysoun Dawoud Responsable de l'Observatoire de Djénine

Progrès et initiatives :

Malgré les défis, les membres de l’Observatoire de Djénine continuent de faire au mieux pour réaliser leurs activités, notamment celles concernant le centre d’hébergement et la clinique juridique.

Pour l’ouverture du centre d’hébergement pour les femmes victimes de violences, nous avons créé un nouveau partenariat avec les forces de l’ordre qui consacreront un policier à la sécurité du centre d’hébergement 24h/24. Et cette semaine, 15 avocates de la clinique juridique vont être formées sur les questions d’héritage et de divorce. Nous avons également commencé la distribution des kits obtenus grâce à l’aide du Secours populaire français et de l’Aide médicale palestinienne. Aujourd’hui, nous nous sommes rapprochées de l’association de soutien aux victimes de torture pour travailler sur une prochaine distribution et évaluer les besoins futurs. L’été arrive bientôt et nous souhaitons mettre en place des activités pour les jeunes filles de 14 à 17 ans. L’idée est de leur présenter le projet FICOL et proposer des activités manuelles et de réalisation de films, notamment avec Cinema Reef, partenaire de notre Observatoire.
Maysoun Dawoud
Aller au contenu principal