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Les mutilations sexuelles féminines (MSF) recouvrent l’ensemble des interventions qui consistent à altérer ou à léser les organes génitaux de la femme pour des raisons non médicales. Si ces pratiques sont principalement concentrées dans quelques pays d’Afrique et du Moyen-Orient, ceci reste une problématique mettant en péril la santé des femmes à l’échelle globale. Dans certaines communautés, les MSF sont souvent considérés comme un rite de passage pour les filles.

Au cours des 25 dernières années, les mutilations sexuelles féminines ont diminué, grâce à des actions coordonnées de sensibilisation et prévention. Néanmoins, les progrès sont menacés par la multiplication des crises. Épidémies, pandémies, notamment la pandémie de Covid-19, le changement climatique, les conflits armés, entre autres.

Selon le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), 68 millions de filles seront confrontées aux MSF d’ici 2030. Or, la pandémie a décuplé les zones de vulnérabilité. Ainsi, les confinements, fermetures d’école et perturbations des services publics de protection des femmes exposent 2 millions de femmes et filles supplémentaires aux mutilations sexuelles féminines.

Quelques initiatives des collectivités territoriales

A l’occasion de cette journée internationale, les communes de la Seine-Saint-Denis renouvellent leur engagement contre cette violence faite aux femmes.

A Montreuil, un ciné-débat contre l’excision est organisé au Cinéma Les Méliès.

Le Dr Sarah Abramowicz responsable de l’unité de prise en charge des femmes excisées de l’hôpital André Grégoire, avec le soutien de la ville de Montreuil, organise une soirée débat autour de cette thématique, à partir de 18h30 le mardi 07 février.

La Seine-Saint-Denis est un territoire engagé dans l’accompagnement psycho-médical et la reconstruction des victimes. Ainsi, la Maison des Femmes possède une unité de soins dédiée aux mutilations sexuelles féminines. Une équipe spécialisée intervient dans le soin, la prévention et la lutte contre les mutilations génitales et sexuelles féminines. Elle prend en charge les victimes d’excision, dans le cadre d’un parcours coordonnés qui allie pédagogie, accompagnement psycho-corporel et reconstruction chirurgicale, lorsque nécessaire.

Pour avoir plus d’informations sur l’unité Mutilations sexuelles féminines : rendez-vous ici

« Souvent les femmes excisées portent en elles une honte, une culpabilité, parfois exacerbées par les actes et les mots maladroits ou humiliants d’un conjoint. C’est pour cela que je les incite à participer au groupe de parole dédié, afin qu’elles puissent partager leur peine, trouver des ressources et de la solidarité. »
Ghada Hatem Médecin-cheffe de la Maison des femmes & responsable de l’unité Mutilations sexuelles féminines

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