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Du 06 au 14 mai, la délégation conduite par Dominique Dellac, vice-Présidente du Département, et composée des équipes de l’Observatoire international des violences envers les femmes et de la Directrion Europe International de la Seine Saint Denis, se sont rendues dans les Territoires palestiniens.

Cette deuxième mission a permis de valoriser le projet FICOL « Pour des territoires protecteurs des femmes victimes de violences » à Ramallah dans le cadre des 5e Assises de la coopération décentralisée franco-palestinienne organisées par le Réseau de Coopération Décentralisée pour la Palestine (RCDP), en partenariat avec Cités Unies France (CUF), le Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères (MEAE), le Consulat de France à Jérusalem et l’Association des collectivités locales palestiniennes. Ainsi que de réaliser la mission d’assistance et de formation programmée à Djénine dans le cadre du projet FICOL.

Pour plus d’informations sur la première mission dans les territoires palestiniens : Carnet de mission en Palestine 2022 & Carnet de mission en Palestine

Participation aux 5e Assises de la coopération franco-palestinienne, du 7 au 9 mai 2023

Les Assises de la coopération décentralisée franco-palestinienne offrent un espace d’informations, d’échanges et de mise en réseau des acteurs de la coopération décentralisée franco-palestinienne. Pour cette édition, les principales thématiques de coopération présentées étaient l’eau, le patrimoine et la culture, la jeunesse et la lutte contre les violences faites aux femmes.

Le Département, représenté par la Vice-Présidente Dominique Dellac, est intervenu avec la ville de Djénine lors d’une table-ronde en plénière pour présenter le projet d’Observatoire international des violences envers les femmes et, plus globalement, la politique volontariste du Département dans ce domaine. La Vice-présidente a souligné en quoi le travail de l’Observatoire de Djénine est un apprentissage non seulement pour le Département mais pour l’ensemble des partenaires internationaux impliqués dans le projet FICOL.

Maysoon Dawoud, responsable de l’Observatoire de Djénine a exposé les avancées depuis plus d’un an de projet, avec le diagnostic territorial réalisé sur les violences faites aux femmes. Elle a aussi démontré l’importance politique pour toute municipalité palestinienne de s’engager pour éradiquer les violences conjugales et les violences sexuelles sur leur territoire comme une priorité pour la paix.

Luna Erikat, avocate palestinienne spécialisées sur les droits des femmes, est également intervenue lors de cette table-ronde. Elle a évoqué l’ampleur des violences que subissent les palestiniennes et les limites du cadre législatif en Cisjordanie.

Dans un contexte de conflit, les femmes sont les premières victimes. Les palestiniennes sont particulièrement confrontées aux violences physiques, psychologiques et économiques.
Temps de travail autour du projet « Pour des territoires protecteurs des femmes victimes de violences » avec les partenaires du programme à Djénine, du 10 au 13 mai

Suite aux Assises, la délégation du Département de la Seine-Saint-Denis a poursuivi son déplacement à Djénine, afin de rencontrer les partenaires du programme. En 2022, l’équipe de l’Observatoire à Djénine a réalisé un premier diagnostic partagé sur l’ampleur des violences faites aux femmes ainsi que les ressources existantes, ce qui a donné lieu à un plan d’actions à mettre en œuvre en 2023.

L’implication remarquable des partenaires depuis le début du programme permet une mise en place du plan d’actions sans difficultés majeures, malgré une année en 2022 et début 2023 des plus meurtrières à Djénine.

La délégation a rencontré le maire de Djénine, qui a réaffirmé son intérêt et son engagement au projet. Au cours de cette mission, la municipalité et l’Observatoire de Djénine ont signé des conventions de partenariat avec des partenaires qui sont également membres du Comité de pilotage : le Théâtre de la liberté, l’association Tamer, le doyen de la faculté de droit de l’Université Arabe Américaine, l’association Cinema Reef et la Fondation Shashat.

Durant l’ensemble des échanges qui se sont déroulées pendant ces 3 jours, la délégation était accompagnée de Maysoon Dawood, Responsable du Centre culturel pour la jeunesse de Djénine et coordinatrice du programme à Djénine, et de Lina Zuher, chargée de projet à l’Observatoire des violences envers les femmes de Djénine.

Deux ateliers sur l’ampleur et les formes de violences envers les femmes étaient prévues auprès des professionnel.le.s (service de santé, services sociaux, justice) qui accompagnent des femmes victimes de violences dans la région de Djénine. En binôme avec Maysoon Dawood, Amélie Videau et Maïra Topall, de l’Observatoire des violences envers les femmes de la Seine-Saint-Denis, ont présenté les principaux outils pour identifier les différentes formes de violences envers les femmes ainsi que le cycle de la violence. Les participant.e.s ont présenter les violences envers les femmes auxquelles ils et elles font face dans leur quotidien et les besoins sur le territoire de Djénine. Un point régulièrement mentionné par les professionnel.le.s est l’ignorance de la loi en ce qui concerne les droits des femmes en cas de divorce et de violences. Les femmes victimes de violences ne connaissent pas forcément leurs droits et ceux de leurs enfants. La fragmentation des textes juridiques entre les lois égyptiennes, jordanienne et leurs différentes applications selon les zones A, B, C (les accords Oslo repartent les territoires palestiniens en 3 zones) rend incompréhensible le cadre normatif. Un réel travail d’unification doit être réalisé, ainsi qu’un débat plus large de la société autour du statut personnel palestinien.

Dans le cadre du deuxième atelier destiné notamment aux professionnel.le.s qui souhaitent former d’autres professionnel.le.s aux violences faites aux femmes, les principaux textes internationaux et l’ampleur des violences à l’international ont été présenté. Ceci a permis aux participant.e.s de mieux comprendre l’importance du travail en réseau et de l’Observatoire internationale des violences envers les femmes. Les professionnel.le.s étaient particulièrement interessé.e.s par les activités menées avec d’autres territoires, notamment ceux en situation de conflit.

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